Partie II : Le rêve continue
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Rédacteur en chef
Rémi Pietton
Journaliste:
Romain Bonte
JRI
Bernard Berliet
Vidéothèque:
Manon Cazenabe
FTVEN
Erwann Gaucher
Photos:
Philippe Montoisy
Agence France Presse / DPPI
MaxPPP
Remerciements:
Marinette Pichon
Laura Georges
Eugénie Le Sommer
Gaëtane Thiney
Philippe Montoisy
Stéphane Lanoue
District des Yvelines de Football
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CRÉDITS
lPartie I
LA NAISSANCE DU RÊVE
3'19
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Partie II
LE RÊVE CONTINUE
4'52''
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Partie III
DU RÊVE À LA RÉALITÉ
4'14''
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Partie II
LE RÊVE CONTINUE
Les rêves d'enfants s'évanouissent parfois avec le temps. Mais comme c'est souvent le cas pour une vocation, ils peuvent grandir au fil des années, et même se consolider épreuve après épreuve. Pratiquer le football comme un loisir est une chose, le pratiquer au plus haut niveau, avec l'espoir d'en vivre un jour, en est une autre, a fortiori lorsque l'on est de sexe féminin. Avant d'atteindre leur objectif, ces petites filles devenues adolescentes vont devoir surmonter des obstacles en tout genre.
Qu'elles s'appellent Gaëtane Thiney, Louisa Necib, Sandrine Soubeyrand, Laura Georges, Eugénie Le Sommer, ou Marinette Pichon, toutes ces championnes ont dû faire des choix, parfois douloureux, afin de réaliser leur rêve. Entre l'exigence du haut niveau, la concurrence souvent pesante, la nécessité de suivre une scolarité normale et la difficile période de l'adolescence, elles se sont toutes appuyées sur un caractère à toute épreuve.
Sortir de l'anonymat
Comme dans tous les sports, la détection s'opère dès le plus jeune âge. Formées en club, les filles qui possèdent des aptitudes supérieures à la moyenne sont aussitôt repérées, puis suivies tout au long de leur parcours, et notamment lors des différentes compétitions comme la coupe nationale. Des journées de détection sont régulièrement mises en place par les districts (correspondant aux départements).
Une voie royale
A 15 ans, intégrer l'un des sept Pôles de formation existant en France, s'impose comme la voie royale pour devenir un jour semi-professionnelle. Ce n'est pas pour rien que la grande majorité des 21 Françaises championnes du monde U-17 en 2012 se trouvaient dans l'un de ces Pôles. Des tests de technique individuelle, de rapidité, mais aussi en situation lors de petites séquences de matchs sont mis en place afin de déterminer si une joueuse possède ou non les qualités pour intégrer ces fameux centres de formation, comme celui de Clairefontaine. L'objectif de la 3F est d'intégrer tous les ans 56 joueuses aux championnats de D1 et D2 par le biais de ces Pôles espoirs.
Un mental d'acier
N'en déplaise aux détracteurs de la parité, le parcours de la footballeuse en devenir est autant semé d'embûches que celui de ses homologues masculins. Mieux vaut avoir les nerfs solides pour atteindre le très haut niveau.
Comme l'explique Laura Georges, "les copines ne font pas de cadeau". Et même si le nombre de postulantes est moins dense que celui des garçons, les places à prendre restent chères. Chaque année, la concurrence se fait de plus en plus pressante, et le football féminin se tournant de plus en plus vers la professionnalisation, le niveau tactique et physique augmentent. Avant de s'imposer sur le terrain, il faut être suffisamment armée en-dehors de celui-ci.
Tout à prouver
Ce mental d'acier se construit dès le plus jeune âge, lorsqu'il faut avant tout démontrer aux garçons que l'on a sa place sur un terrain de foot ou même dans la cour de récréation. Si à six ou sept ans, le clivage sexuel n'est pas encore défini et ne pose pas encore de problème, cela peut devenir de plus en plus compliqué au fil des ans pour une fille de jouer au ballon avec les garçons. A moins d'avoir la chance comme Laura Georges, Eugénie Le Sommer ou d'autres d'avoir des prédispositions pour le football, il sera bien difficile pour une fille d'imposer sa présence sur le grand rectangle vert. A contrario, évoluer aux côtés des garçons leur profite indéniablement.
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