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Rédacteur en chef

Rémi Pietton


Journaliste:
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JRI
Bernard Berliet

Vidéothèque:
Manon Cazenabe

FTVEN
Erwann Gaucher

Photos:
Philippe Montoisy
Agence France Presse / DPPI
MaxPPP

Remerciements:
Marinette Pichon
Laura Georges
Eugénie Le Sommer
Gaëtane Thiney
Philippe Montoisy
Stéphane Lanoue

District des Yvelines de Football


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Partie III

DU RÊVE À LA RÉALITÉ


Cette fois, le football fait partie intégrante de leur vie professionnelle. Jouer en première ou deuxième division est déjà une grande satisfaction personnelle. Les efforts consentis depuis des années ont fini par porter leurs fruits, et revêtir le maillot d'une équipe de D1 est un trophée à part entière. Si certaines auront l'opportunité de se nourrir d'une expérience à l'étranger, le vrai graal demeure la sélection en équipe de France.

 Le parcours et les sacrifices personnels sont similaires à ceux des garçons, mais au final, les conditions des joueuses de l'élite n'ont encore rien à voir avec celles des joueurs de Ligue 1, ou même de Ligue 2. Leur statut, leur salaire, et les moyens mis à leur disposition sont encore à améliorer. En les écoutant parler, on se rend bien compte que l'essentiel pour ces jeunes femmes n'est pas de devenir des stars et d'amasser beaucoup d'argent. L'essentiel est de pouvoir vivre tant que possible de leur passion, et surtout, d'avoir pu concrétiser ce rêve qui les berce depuis leur plus tendre enfance.













L'herbe plus verte ailleurs ?


La carrière de Marinette Pichon et l’essor du foot féminin en France sont intimement liés. Mais si celle qui détient encore à ce jour le record de nombre de buts en sélections (81 en 112 capes) est considérée comme une véritable vedette, c'est d'abord parce qu'elle a été la première Française à jouer à l'étranger en 2002 (Philadelphia Chargers jusqu'en 2003, puis aux Wildcats du new jersey en 2004), dans la prestigieuse Ligue américaine (WUSA puis W-League).

Depuis, la médiatisation a fait son oeuvre et d'autres lui ont emboité le pas, à l'instar de Laura Georges (Boston College Eagles de 2004 à 2007), Sonia Bompastor (Washington Freedom en 2009-2010), ou Camille Abily (Los Angeles Sol en 2009 et FC Gold Pride en 2010).  D'autres comme Sandrine Brétigny ont joué en Allemagne (Francfort en 2012-2013). Cette enrichissante expérience hors des frontières leur a permis non seulement de découvrir une autre culture, mais aussi et surtout de découvrir des méthodes d'entraînement et une compétition bien plus relevées que dans l'hexagone. Aux Etats-Unis, pays où le soccer féminin est roi (64 % des licenciés sont des femmes), ces joueuses ont aussi pu se rendre compte qu'il y avait encore du chemin à faire pour développer leur sport. 












Une image qui attire les investisseurs


Aujourd'hui, le foot féminin tricolore s'ouvre vers de nouveaux horizons et les investisseurs commencent à s'intéresser de près au phénomène. Les résultats de l'équipe de France -véritable vitrine du foot féminin- jouent un rôle essentiel, et même si une médaille manque encore à l'appel (4e du Mondial 2011 et 4e des JO 2012), l'image des Bleues n'a jamais été écornée. En témoignent les bonnes audiences sur les chaînes de télévision (jusqu'à 2,35 millions de téléspectateurs pour la demi-finale du Mondial-2011 perdue 3-1 contre les Etats-Unis, avec un pic à 3,2 millions), cette cote d'amour auprès du grand public ne se dément pas. Avant-même les Bleues, l'Olympique Lyonnais a attiré le feu des projecteurs en devenant le premier club féminin français à remporter la Ligue des champions (2011 et 2012). L'OL est aujourd'hui le détenteur du record de titres nationaux (12 entre 1991 et 2014). 


















Loin du modèle masculin


En 2014, les footballeuses n'ont plus forcément besoin de s'expatrier pour vivre pleinement leur passion, ce qui n'était pas le cas il y a encore peu de temps. On peut encore s'interroger sur le gouffre qui sépare les trois ou quatre clubs du haut de tableau du reste des équipes de D1 féminine (12 équipes au total). Mais s'il reste perfectible, le rêve de faire partie de l'un des plus grands clubs européens est bien devenu une réalité pour les footballeuses françaises.

Reconnues et respectées, les joueuses du PSG, de l'OL ou de Juvisy ne veulent pas pour autant devenir des superstars. Lorsqu'on leur demande si elles jalousent la vie de leurs collègues masculins, la réponse est unanime : "non !" Le goût du gain n'est certainement pas ce que recherchent ces jeunes femmes. Et même si la médiatisation de leur sport commence à drainer des apports financiers plus conséquents qu'autrefois, tout cela reste mesuré. Leur train de vie demeure ponctué par les entraînements (entre trois et six par semaine), les éventuelles séances de musculation, et bien sûr les matches du week-end. Ni plus, ni moins.




















La professionnalisation en question


Elles ne sont qu'une poignée à pouvoir vivre décemment du football, le plus gros salaire avoisinant les 12 000 euros par mois, une somme assez modeste face aux 1 500 000 euros (hors primes) de Zlatan Ibrahimovic. Officiellement en France, le statut de footballeuse professionnelle n'existe pas. On ne parle en effet que de semi-professionnalisme, la plupart des jeunes femmes évoluant en D1 ou D2 bénéficiant depuis 2009 d'un contrat fédéral (comme c'est le cas pour les hommes en National, CFA ou Division d'Honneur).

Encore étudiantes, occupant parfois un poste dans le milieu du football comme c'est le cas pour Gaëtane Thiney à la FFF, ou évoluant dans un tout autre domaine comme Elise Bussaglia (professeur des écoles) ou Ophélie Meilleroux (employée de mairie), les footballeuses d'aujourd'hui ont plusieurs cordes à leur arc. La carrière d'une footballeuse ne durant pas éternellement avec une fin de carrière dépassant rarement les 35 ans, ces athlètes de haut niveau n'ont d'autres objectifs que d'accumuler les titres avant de tirer leur révérence. Alors que se profile la Coupe du monde 2015 au Canada, les Bleues emmenées par Laura Georges, Gaëtane Thiney, et Eugénie Le Sommer rêvent déjà de soulever le prestigieux trophée.


lPartie I


LA NAISSANCE DU RÊVE


3'19

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Partie II


LE RÊVE CONTINUE


4'52''

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Partie III


DU RÊVE À LA RÉALITÉ


4'14''


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Partie III : Du rêve à la réalité

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